En Belgique, la législation sur les animaux de compagnie varie selon les régions. Wallonie, Flandre et Bruxelles disposent chacune de leurs propres règles en matière de bien-être animal, ce qui peut compliquer un peu la vie des amateurs de NAC comme l’axolotl. Alors, peut-on légalement en adopter un en Belgique ? Voici ce qu’il faut savoir, région par région.

L’axolotl est-il considéré comme un animal domestique ?

Non. Comme en France, l’axolotl (Ambystoma mexicanum) n’est pas un animal domestique au sens traditionnel. Il est toutefois toléré en tant que NAC (nouvel animal de compagnie) dans l’ensemble du pays. Sa détention est possible, mais les conditions varient selon votre région.

Wallonie : toléré mais absent des listes officielles

En Wallonie, une liste officielle des animaux de compagnie autorisés est régulièrement mise à jour. L’axolotl ne figure pas explicitement sur cette liste, mais il est généralement toléré à titre individuel, tant qu’il provient d’un élevage en captivité et que les conditions de détention sont respectées.

Aucune déclaration ou certificat n’est exigé pour posséder un axolotl, mais il est conseillé de :

• Conserver une preuve d’achat ou un certificat de cession
• Se tenir informé des mises à jour de la législation via le site bienetreanimal.wallonie.be

En cas de doute, vous pouvez contacter le SPW (Service Public de Wallonie) pour confirmation.

Flandre : réglementation plus stricte

En Flandre, la détention des animaux exotiques est plus encadrée. Les autorités flamandes tiennent une « positive lijst », c’est-à-dire une liste des espèces qu’il est explicitement permis de posséder. L’axolotl ne figure pas toujours sur cette liste, ce qui peut poser problème.

Dans les faits, les autorités font preuve de tolérance si :

• L’axolotl est détenu à titre non commercial
• L’animal provient d’un élevage en captivité
• Les conditions d’hébergement respectent le bien-être animal

Il est fortement recommandé de vérifier les textes officiels sur le site du Agentschap voor Natuur en Bos avant toute acquisition.

Bruxelles : pas de réglementation spécifique

La Région de Bruxelles-Capitale ne dispose pas de liste spécifique concernant les NAC comme l’axolotl. Par défaut, l’animal est autorisé tant qu’il n’est ni dangereux ni protégé à l’échelle européenne. Comme l’axolotl est généralement issu d’élevages et ne présente aucun danger, il est toléré.

Encore une fois, mieux vaut :

• Obtenir une preuve d’achat claire
• Préparer un habitat conforme au bien-être animal
• Se renseigner régulièrement sur les éventuelles évolutions législatives

Commerce et reproduction : des zones grises

Si vous envisagez de revendre des axolotls nés chez vous, les choses se compliquent. En effet :

• La vente répétée peut être assimilée à une activité commerciale
• Des autorisations spécifiques ou une déclaration d’activité peuvent être requises
• Un numéro d’éleveur ou d’établissement peut être nécessaire selon les volumes

Ces obligations varient énormément d’une région à l’autre. En cas de doute, contactez les services vétérinaires ou les guichets environnementaux régionaux.

Peut-on voyager avec un axolotl ?

En théorie, oui. Mais attention si vous changez de pays ou même de région en Belgique. Un animal légalement détenu à Bruxelles pourrait ne pas l’être en Flandre. Il est donc préférable de voyager avec :

• Une preuve d’origine (facture ou attestation)
• Des informations sur l’habitat et l’alimentation de l’animal

Hors de l’UE ou vers des pays très réglementés (Suisse, Allemagne…), des formalités douanières peuvent s’ajouter.

Conclusion

Oui, vous pouvez élever un axolotl en Belgique, mais la réglementation dépend de votre région. En Wallonie et à Bruxelles, l’animal est toléré tant qu’il est détenu dans de bonnes conditions. En Flandre, la situation est plus floue : mieux vaut se renseigner avant d’adopter. Dans tous les cas, privilégiez un élevage sérieux, gardez une preuve d’origine et restez informé des évolutions légales. Un peu de précaution vous évitera bien des tracas.